Le mot « boîte », avec son petit accent circonflexe prenant la place du « s », est employé en français dès le XIIème siècle. Il dériverait du gallo-romain buxita, qui viendrait du latin buxus, le buis dont étaient faits certains coffrets et qui a donné l’équivalent anglais box.
« Boîte » a d’abord désigné, dans divers argots, un lieu clos, où l’on est à l’étroit, enfermé (pensez que boîte sera aussi plus tard le synonyme de discothèque), mal à l’aise et… où, pour finir, on bosse. Flaubert déjà, dans sa correspondance, en 1874, emploie cette forme pour un lieu de travail guère aimable. Elle a donc fini par désigner communément une entreprise : « Tu travailles dans quelle boîte ? », « Et ta boîte, ça va ? », etc.
Mais que fait-on dans une boîte ? On taffe, bien sûr. « Taffer » vient de « taf », synonyme familier de « travail » : « Et ton taf, ça va ? », « Désolé, je ne peux pas, j’ai trop de taf. » L’origine du mot « taf » est obscure : acronyme du « Travail À Faire » donné par les profs ou descendant du vieil argot des voleurs, le taf désignant la part de butin, puis la récompense d’un travail ?
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