Pour un Espagnol ou un Catalan apprendre une langue romane peut présenter des avantages ; ce peut être aussi un inconvénient : certains mots de la langue d’apprentissage ressemblent parfois à ceux de sa langue mais leur signification est pourtant très différente ! Ces mots ou expressions sont généralement appelés les faux amis. D’autre part, chacun a tendance à traduire littéralement sa langue mais cela ne fonctionne pas toujours ! Ce sont des problèmes que les étudiants espagnols/catalans en français langue étrangère rencontrent souvent. À l’image de ce que nous faisons dans nos cours de français en entreprises, nous voudrions aujourd’hui proposer une liste, qui n’est pas exhaustive, des principales erreurs lexicales des hispanophones et des catalanophones (d’autres posts suivront sur ce même sujet)
1. « Espérer » ne signifie pas « attendre » et « attendre » ne signifie pas « s’occuper de »
En français, « espérer » veut dire « avoir l’espoir de » ; en espagnol et en catalan, il donne « esperar ». Le problème est que le verbe « esperar » a dans ces deux langues une autre acception:
Te esperaré mañana a las 15h. / T’esperaré demà a les 15h.
Pour traduire cette phrase, vous ne pourrez malheureusement pas utiliser « espérer » mais « attendre », sinon votre phrase ne sera pas compréhensible pour un francophone :
Je t’espèrerai demain à 15h.
Je t’attendrai demain à 15h.
2. Pour exprimer l’obligation impersonnelle, les Français utilisent le verbe « falloir » ; cela ne pose en principe pas de difficulté particulière :
Il faut avoir 18 ans pour pouvoir voter.
En revanche, pour l’obligation personnelle, les Espagnols et les Catalans ont tendance a traduire l’expression « haber de » / « haver de », ce qui n’a malheureusement aucun sens en français.
« He de marchar » / « He d’anar » ne pourra pas se traduire par : J’ai de partir
Dans ce cas, vous n’avez pas le choix : le verbe à utiliser est « devoir ».
Je dois partir.
3. Puisque nous en sommes au verbe « marcher », il faut rappeler que « marcher » signifie en français « mettre un pied devant l’autre pour se déplacer ». Autrement dit, vous ne pourrez pas traduire « marchar » ou « marxar » par « marcher » mais par « partir ».
En traduisant « He de marchar » / « He de marxar » par « J’ai de marcher », vous faites donc une double erreur !!
Nos cours de français en entreprises, c’est aussi apprendre cela !