Qui sait encore que le c cédille est d’origine castillane : il a disparu de l’espagnol contemporain !
En espagnol, le c et le z ont la même prononciation devant e et i : ils correspondent au s prononcé avec un cheveu sur la langue. Mais devant a, o et u, c gardait (et garde encore) sa valeur ; il fallait donc écrire, en vieil espagnol, « esperança » ou « coraçón ». Au XVIIIème siècle, La Real Academia établit ensuite une réforme orthographique qui aboutit au remplacement de la cédille par un z : « esperanza », « corazón ».
En français, le problème de la prononciation c ou s était souvent résolu, avant la généralisation de la cédille, par l’ajout d’un e avant les voyelles a, o, u, comme c’est le cas pour g. On conserve la trace de ce e dans l’adjectif douceâtre (et non douçâtre).
Aujourd’hui, ç permet d’indiquer le son /s/, là où un c simple aurait représenté le son /k/ (principalement avant « a », « o », « u » mais pas, comme en catalan, à la fin d’un mot). Nous aurons donc par exemple : « ça », « leçon » et « reçu ».
Dans l’alphabet français ç n’est pas considéré comme une lettre à part entière ; elle est une variante de la lettre c.
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