En avril dernier, le quotidien Le Monde révélait que, selon The Guardian, une nouvelle loi française interdisait les courriels professionnels en dehors des heures de travail ! Cette nouvelle était totalement fausse !
« Les Français ont rendu le travail après 18 heures illégal. Après s’être rendu compte que leurs patrons parvenaient à envahir leur vie privée grâce aux smartphones à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, faisant exploser le nombre d’heures travaillées bien au-delà des trente-cinq heures introduites en 1999, les syndicats contre-attaquent. » L’article du Guardian était en fait une chronique de Lucy Mangan, qui n’avait pas fait d’enquête et reprenait, en le déformant, un article des Échos.
« Pendant que nous voyons arriver de nouvelles heures supplémentaires ou nuits de boulot, de l’autre côté de la Manche ils sirotent du Sancerre et se préparent à profiter au moins de la seconde moitié d’un cinq à sept avant de rentrer chez eux savourer leur semaine de cent trente-trois heures… de vie personnelle. »
En réalité, il s’agissait d’un accord syndical de la branche des sociétés d’ingénierie et de conseil et des bureaux d’études. Les salariés concernés ne sont pas soumis aux durées légales maximales quotidiennes (dix heures) et hebdomadaires (trente-cinq heures) de temps de travail. Ils sont sous le régime du forfait jours, ces contrats appliqués aux salariés autonomes décomptant le temps de travail non en heures mais en jours. Au final, seuls 200 000 à 250 000 salariés (26 % de la branche) sont visés par cet accord !
Nos cours de français en entreprises, c’est aussi apprendre cela !