De la même façon qu’une même communauté linguistique aura tendance à répéter les mêmes erreurs en lexique, les hispanophones et les catalanophones reproduisent généralement les mêmes erreurs en syntaxe. Ces difficultés sont dues aux interférences entre la langue d’apprentissage, ici le français, et la ou les langues maternelles ; lorsque les langues sont proches, comme c’est le cas entre le français, l’espagnol et le catalan, la tentation est grande de reproduire des structures qui peuvent pourtant être incorrectes dans la langue d’apprentissage !
À l’inverse de l’espagnol et du catalan, les pourcentages ne sont pas précédés d’un article en français (sauf cas très rares) :
Un 52% des votants se sont abstenus.
Sauf dans les expressions héritées du Moyen-Âge, les substantifs sont toujours précédés en français d’un article : les hispanophones et catalanophones oublient régulièrement l’article partitif :
J’ai chance.
J’ai de la chance.
La négation s’exprime en français grâce à la locution disjointe ne… pas. À l’oral, cependant, seul « pas » est exprimé, or c’est précisément celui que les apprenants ont tendance à supprimer !
Je ne pars en vacances.
Je pars pas en vacances.
Toujours dans la négation, souvenez-vous qu’avec « jamais », « personne », « aucun », « rien », vous devez supprimer le « pas » :
Il (ne) boit pas jamais d’alcool.
Il ne boit jamais d’alcool.
Enfin, dans la structure Il/elle/c’est + adjectif + DE + verbe infinitif, la préposition de est presque systématiquement oubliée :
C’est important partir à l’heure.
C’est important de partir à l’heure.
Nos cours de français en entreprises, c’est aussi apprendre cela !